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Les Pionniers de Montignies le Tilleul

Voilà maintenant plus d’un an, suite à une rencontre avec les pionniers de Lillois, que les pios de Montigny-le-Tilleul, dans la région de Charleroi, ont décidé de participer au projet de l’ASBL EBS. Il s’agissait d’un camp socioculturel au Sénégal. Notre groupe était constitué de 10 jeunes âgés de 16 à 18 ans, accompagnés de deux responsables de 23 ans. Nos objectifs étaient les suivants :
-  Vivre le quotidien d’un village Sénégalais en brousse
-  s’occuper de l’animation des jeunes du village
-  découvrir le pays lors de diverses visites
-  apporter une aide financière pour la construction d’une deuxième salle de classe dans le village.

Pour y arriver il nous aura fallu une année de travail et de préparation au voyage. Nous avons ainsi récolté les fonds lors de l’organisation d’un souper de soutien, la vente de colliers africains, participation à une brocante, l’organisation d’une soirée,... Pour l’organisation du voyage nous avons eu des rencontres avec des membres d’EBS afin de préparer les pios au choc culturel. 16 juillet 2005, on y est arrivé :départ pour Dakar. Après une première nuit dans un hôtel de la capitale nous nous sommes dirigés à travers les routes et les pistes vers notre village d’accueil, Keur n’diol fall. Un village à une centaine de kilomètres au sud de Dakar. Nous y avons été accueillis par les habitants, en musique et en danse comme le veut la coutume. Il s’agit d’un village d’une centaine d’habitants, loin de la ville et de notre confort quotidien. Pas d’électricité mais des lampes à pétrole , pas d’eau courante mais un puits, pas de route mais du sable, pas de douche mais une bassine avec de l’eau et peu de personnes parlant le français... Au village nous avons planté notre campement et vécu avec les villageois, aidés par Mamadou, notre guide et Omar, le professeur du village, mais aussi nos interprètes. Les journées étaient organisées de la façon suivante : Levé vers 8h00, déjeuner sur la natte à même le sol. Ensuite les pionniers se répartissaient dans les différentes concessions et proposaient leurs services aux familles pour les cultures de mil et d’arachide. D’autres s’occupaient de partir au puits et de ramener de l’eau au campement. A midi retour des troupes autour d’un bon repas, toujours sur la natte. Au menu : poisson, riz, oignons, poulet et pili-pili.

Après la sieste,on s’occupait de l’animation des enfants du village. Foot, base bal pour les plus grands et petites animations pour les plus jeunes : jeux de l’oie, chaises musicale, épervier, jeu de foulard,... En vivant au rythme d’un village, toutes sortes d’événements de la vie courante peuvent arriver. Ainsi nous avons vécu la naissance d’une petite fille, qui s’appelle Marie Fall en l’ « honneur » de Marie Cheftaine et seule fille de notre groupe.

Plusieurs visites étaient aussi au programme de notre voyage. Ainsi nous sommes partis visiter différentes régions, comme le Saloum( un bras de mer), la réserve de sel du Lac Rose et ses dunes de sable, le marché aux poissons de M’bour, les différents marchés locaux, nous avons participé à une messe africaine, visité la ville de Dakar ou encore l’île de Gorée et sa maison des esclaves.

Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin et c’est le 31 juillet que nous avons pris la route du retour pour la Belgique. Nous avons eu la chance de vivre un voyage exceptionnel et de vivre une aventure humaine fort intéressante. Toutefois chacun a appréhendé et apprécié le voyage selon sa personnalité, sa faculté d’adaptation, son détachement de son propre quotidien. Et même si c’est avec le temps que chacun appréciera, nous sommes tous unanimes pour dire que c’est un voyage à vivre. Un grand merci à Mathieu et Monsieur Grégoire d’EBS de nous avoir permis de réaliser cette expérience.

Les pionniers de la 5è M-L-T, le 12.11.2005


Une future institutrice, en stage à N’Doffane

J’ai vécu 3 semaines indescriptibles au Sénégal grâce à EBS. Mon coeur est resté là-bas où tout est le contraire d’ici ! Quand nous sommes arrivés au village, les enfants sont accourus vers nous en chantant, [...] alors que nous ne faisions qu’arriver ! Pendant tout le séjour, nous avons partagé tant de sourires, de chants, de danses. J’ai vécu comme jamais ! J’ai trouvé ma joie d’exister là-bas où l’Autre est plus important que soi. Je me suis mêlée à la population, glissée parmi les enfants, j’ai vécu à leur rythme, sénégalisée... Jusqu’à piler le mil, porter le foulard comme les mamas, chercher l’eau au puits, porter des bébés sur le dos, ... Chaque instant est gravé en moi, car c’est un partage de coeur à coeur qui s’est produit. Ce voyage fait partie de ma formation d’institutrice ; j’ai donc donné cours dans une classe de CM2 (6ème primaire), à 45 élèves !

J’ai été frappée par leur soif de savoir, leur respect et leur gentillesse. L’école est le lieu sacré du savoir et on la respecte ! J’ai appris beaucoup de choses grâce à eux et à Léo, mon maître de stage sénégalais. Je les remercie du fond du cœur ; ils ont permis mes premiers pas sur le terrain de l’enseignement.

Depuis longtemps, je rêvais du Sénégal ! Maintenant, c’est une réalité. Tout ce que j’avais imaginé, je l’ai trouvé là-bas ! Un grand vent de bonheur a soufflé dans ma vie et l’a éclairée...

Merci à tous ceux qui ont fait de ce rêve une réalité ! Dieuredieuf EBS, dieuredieuf N’Doffane, dieuredieuf xale bi (merci les enfants) !

Bénédicte - Aminata (en wolof) - Guignane (en sérère) Haute Ecole de Charleroi-Europe (CESP Mons).


Virginie, 17 ans

Je m’appelle Virginie, j’ai 17 ans. J’ai participé au projet humanitaire "Ecole de Brousse au Sénégal". Nous avons récolté de l’argent pendant un an pour financer la construction d’une école dans le village de Mbélonghout. Nous sommes partis là-bas pendant les vacances de Carnaval pour inaugurer la nouvelle salle de classe et surtout pour y rencontrer les villageois. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en partant, on a beau nous raconter des tas de choses sur la vie là-bas, on ne peut vraiment se rendre compte qu’en allant sur place. J’avais peur de déranger, d’être mal-vue mais dès la première seconde passé dans le village, toutes mes craintes se sont envolées. A peine descendus de notre "mini-bus", nous avons été envahis de sourires d’enfants, de saluts des parents, ... Nous avions organisé des activités peintures, chants, sports pour les enfants du village. C’était merveilleux de les voir s’intéresser et participer. Durant tout notre séjour, nous avons eu l’occasion de rencontrer des gens fabuleux, de créer des amitiés. Ce n’est pas facile de décrire toutes les émotions que l’on a pu ressentir. Ils nous ont accueillis dans leur village, dans leurs concessions, nous ont fait partager leur vie quotidienne. J’ai vécu chaque instant avec une telle intensité... Je n’oublierai jamais ce voyage. Ce fut une expérience extraordinaire que je conseille vivement à toute personne vraiment motivée, prête à rencontrer une autre civilisation, à réaliser un véritable échange avec des gens extrêmement gentils et accueillants que je n’oublierai jamais.

V. Berghmans


Elise, 16 ans

Cette semaine au Sénégal a été pour moi une expérience inoubliable et forte en émotion. Ce voyage a vraiment dépassé toutes mes espérances. C’était que du bonheur ! Tout ses gens sont si gentils et accueillants que nous nous sentions comme chez nous. Nous étions entraînés dans leur joie de vivre. Par rapport aux moments forts de ce séjour, l’arrivée m’a beaucoup marquée : les enfants qui couraient vers le "taxi-brousse", qui faisaient signe de la main en criant bonjour. C’était vraiment magique. Cependant, ce qui est décevant, c’est que beaucoup de personnes étaient malades. Nous nous en sommes occupés pendant une semaine et puis nous repartons les laissant sans rien pour se soigner. On voudrait les guérir en un clin d’œil. Certaines personnes disaient aussi qu’ils ne voulaient pas que nous partions, que nous avions apporté beaucoup de joie dans Mbelonghout et qu’ils seraient tristes au moment des adieux. C’était très touchant. J’ai beaucoup aimé quand nous visitions les concessions, par petits groupes préparer à manger, ou tout simplement rendre visite dans leur maison, j’ai vraiment trouvér ça sympa. Je suis rentrée pleine d’optimisme et de joie de vivre. Une fois de retour, il faut un peu de temps pour se remettre dans le droit chemin mais c’est maintenant qu’on prend conscience de tout ce qu’on a et de ce qui se passe autour de nous.

Elise (16 ans) mars 2003


Sénegal

Une vie tranquille sans vrais problèmes c’était la situation initiale . L’élément révélateur c’est le 3 mars 2003 qu’il m’est apparu... Merci à Bernard, Jean, Martine, Peter, Michel et la compagnie d’avoir partagé ce beau moment avec moi.

Vivant dans un univers où tous les biens matériels te sont acquis (eau chaude ou froide à ta guise et à volonté bien sûre, la température que tu peux régler si tu as le courrage de tourner le bouton, où les soucis de t’alimenter, de te vêtir, de te laver, de t’instruire, de te soigner sont dérisoirs), tu sors de tes frontières et tu découvres un "retour aux sources" élémentaire à toute vie faisant abstraction de toutes fioritures. Le mercredi 4 mars de l’an 2003, nous arrivons à Dakar, après cinq heures d’avion. (Cinq heures...le temps qu’il faut à une personne pour faire trente km en brousse). Ensuite nous chargeons nos sacs au dessus de notre taxi-brousse appelé plus communément "on se fout de la mort". Après une journée passée à xxxxx, nous nous dirigeons dans la Belongout-reality. Belongout est un petit village de brousse dans lequel la fondation E.B.S a construit deux classes. Après plusieurs heures de piste, nous découvrons le village et ses habitants aux regards pétillants, aux sourires francs semblant nous dire"enfin on se rencontre". Des dizaines de petites mains tendues venues saluer les "toubabs". Nous assistons à l’inauguration de l’école. Nous plantons nos tentes et soudain, une main, deux mains, des tas de mains viennent t’aider ! Les jeunes filles te conduisent au puit et en tirent l’eau. Elles portent les seaux lourds sur la tête. Le soleil se couche, les premiers chanceux goûtent au bonheur de la douche : un seau contenant suffisamment d’eau chaude, un ciel étoilé t’accompagnant dans ta toilette, les palissades en bambou donnant un air "robinson". Le soir même, les gens venu des cases voisines se regroupent et forment un cercle et la fête commence ! Percussions, grios, enfants qui dansent chacun à leur tour et quelques toubabs se risquant à la danse.. Le lendemain, nous déjeunons. Nous commencons nos visites enrichissantes comme par exemple l’île de gorée,le lac Rose, , les marchés. Peu à peu, les masques tombent. C’est merveilleux, mais paradoxalement, les premières larmes arrivent. Tu reçois trop en peu de temps. Tu ne sais pas comment les remercier de t’enseigner les vraies valeurs. Mais c’est eux, par le biais du chef du village, qui ne cessent de te remercier dans les discours ! L’heure du départ se fait sentir.. tu ne veux pas rentrer. Chaque jour est une surprise là-bas ! Tu ne tiens pas à retrouver l’ennui et la monotonie robotique..mais tu sais que tu n’as pas le choix. Les aurevoirs sont déchirants, les cadeaux inattendus t’inondent et ta vie est complètement transformée !


Une expérience inoubliable...

Avant de partir, on avait du mal à imaginer comment serait la vie sur place, mais on a vraiment été agréablement surpris. Si tout s’est si bien passé, c’est grâce à une multitude de choses. Dans notre groupe de belges, nous nous entendions déjà tous très bien, et nous étions très bien encadrés. Mais surtout, les nombreux contacts que nous avons eu avec les Sénégalais nous ont réchauffé le cœur. Tout d’abord leur accueil formidable, le jour de notre arrivée à M’Belonghout. Ils nous attendaient près des salles de classe, et dès qu’ils nous ont vu, tous les enfants se sont mis à courir vers nous. Même des tout petits bouts de chou et des grandes sœurs qui portaient les bébés dans leurs bras... Nous étions à peine descendus du taxi-brousse qu’ils sont tous venus nous dire bonjour en glissant leurs petites menottes dans nos mains. Je pense que ça été un des moments les plus inoubliables. A part ça, on pourrait se dire que on va sur place, on a des contacts avec la population, mais dès qu’on rentre en Belgique, ils nous oublient... C’est tout à fait le contraire. Ca m’a d’ailleurs surpris, car une des journées passées là-bas, nous avons été dire bonjour aux habitants du village de N’Doffane. Or, l’année passée, certains membres de notre groupe avaient séjourné là-bas. Et quand nous on est arrivés, ils nous ont tout de suite demandé où était passé untel, pourquoi les autres n’étaient pas là... Ils se souvenaient même de tous les noms !!! Evidemment, ça fait plaisir d’entendre ce genre de paroles. Tous ces gens sont aussi formidables, dans le sens qu’ils sont toujours prêts à aider, qu’ils aiment faire plaisir, et qu’ils ont une réelle joie de vivre, ils profitent de tout ce qu’ils ont. Par exemple, ils nous ont construit des douches, ils nous aidaient à monter nos tentes... Et là encore, on se rend compte que nous, les Européens, on pourrait se remettre en question, pour apprendre à ne pas penser que à nous, à notre petit bonheur personnel. A M’Belonghout, nous avons organisés plusieurs fois des activités : foot, volley, peinture, chant... Et là aussi c’est génial, car ils y participent tous avec beaucoup d’entrain. Donc, ça leur faisait autant plaisir qu’à nous. Dans ce genre d’échange, ils nous apportent beaucoup. Une autre fois, on a pu assister à un cours dans une des salles de classe. Et c’est là qu’on peut constater leur volonté d’apprendre. Quant on pense que nous, on a la chance d’avoir une école, et qu’on n’en veut pas, et que eux n’ont pas d’école et qu’ils en veulent, on se dit que le monde est mal fait. Alors, je trouve ça super des organisations comme EBS, qui permettent de rééquilibrer les chances. Voilà, tout ça pour dire que je suis vraiment très heureuse d’avoir vécu cette expérience, et que j’y retournerais plus que très volontiers.

Sarah Larielle (15 ans) mars 2003 BASTAITS Charlotte 16 ans (mars 2003)


"Projet Sénégal"

Après un an et demi de préparation et d’impatience, nous avons pu, grâce à la fondation E.B.S. et à quelques-uns de nos professeurs, mettre les voiles pour le Sénégal. Qu’écrire sur ce sublime voyage, doublé d’une expérience de vie incomparable ? Que sélectionner à vous raconter parmi tant et tant d’illuminations qui s’entrechoquent encore à cent à l’heure dans nos petites têtes jusqu’alors trop insouciantes ? Nous y allions pour partager la vie quotidienne des habitants de Mbelongouth, pour vivre pleinement leurs coutumes, pour nous immerger totalement dans leur culture, pour apporter à ces gens l’un ou l’autre petit bonheur matériel, pour les aider temporairement à surmonter quelque maladie ou blessure, et pour des tas d’autres choses encore... C’est certain, à ces égards, nous pouvons crier haut et fort : "Mission accomplie !" Il nous reste cependant un goût de trop peu : eux, avec leurs modestes moyens, nous ont donné beaucoup plus que nous ne pourrons jamais leur apporter. Au retour, nous avions tous, un autre regard, une autre réflexion sur tout ce qui nous entoure. Nos certitudes de petits Européens comblés ont fondu comme neige au soleil devant ces sourires radieux d’enfants qui trouvent le bonheur dans les choses les plus simples de leur existence pourtant parfois bien difficile. Nous remercions la fondation E.B.S. qui, par l’intermédiaire de Michel GREGOIRE nous a tout organisé là-bas avec la complicité de nos professeurs... Merci aussi au G.O. sur place, MAMADOU.

Charlotte.


Le Sénégal

Mes souvenirs du Sénégal sont liés aux paysages, aux coutumes, et surtout aux gens. Voir tout un village inconnu accourir à notre arrivée et nous montrer tant de marques d’amitié est une expérience que je n’oublierai jamais. Tous les enfants étaient rassemblés, toutes leurs mains se tendaient vers nous pour nous connaitre, nous parler, et tisser des relations basées sur le respect. Et surtout, ces sourires, des sourires débordant d’amour qui illuminent leur visage et le nôtre. Venir chez eux, au fond de la brousse, et partager leur vie était pour eux une marque de considération, la preuve que, en Europe, on pense à eux. C’était peut-être le plus beau cadeau que nous puissions leur faire et ils nous l’ont bien fait comprendre. Là-bas, nous sommes rentrés dans une autre culture et nous nous y sommes familiarisés avec enthousiasme comme à la dance où ils bougent au rythme des dgembés. Ce voyage était aussi un échangr culturel : ils nous ont enseignés quelques mots de leur langue, de leurs chants et nous ont fait découvrir leur exellente nouriture. En échange nous avons appris la peinture, des chants européens et du sport. Le Sénégal, c’est aussi de magnifiques paysages encore sauvages avec leurs immenses baobabs typiques de la brousse, des palétuviers et des cocotiers au bord de la mer d’un bleu azur. Nous avons aussi découvert avec surprise un lac rose au on flottait grace au sel. Lors de notre séjour la température était d’environ 40 degrés, ce qui était parfois un peu chaud mais qui changeait de la Belgique... Les Sénégalais ont un grand avantage sur nous, ils ne sont jamais pressés et leurs coeur sont aussi grands que leurs baobabs. J’y retournerai.

Amandine


 
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